Tout savoir sur l’addiction au sexe

Vous pensez être une droguée du sexe ? Vous vous prenez pour une bête ? Mais savez vous que l’addiction au sexe peut être aussi assimilée à une maladie ?

Il s’agit de ce que les médecins appellent, l’hyper-sexualité. Cette maladie est habituellement définie par une fréquence excessive, croissante et non contrôlée du comportement sexuel dont les conséquences sont négatives pour le sujet qui en est atteint.

Négative pour le sujet qui en est atteint ? Vous vous demandez donc si vous êtes atteint d’hyper-sexualité ? Voyons :

  • Si vous pratiquez la masturbation compulsive (de 5 à 15 fois par jour avec ses inévitables conséquences en termes de blessures des organes génitaux externes)
  • Si vous êtes dépendant des formes anonymes ou payantes du désir sexuel comme la prostitution, la pornographie, la sexualité par téléphone ou par Internet qualifiée de cybersexe – Cette dernière concernerait de 6 à 9 % des hommes internautes et est actuellement définie par la durée de visualisation de sites pornographiques sur Internet (plus de 7 à 14 heures par semaine)
  • Si vous utilisez des drogues pour le plaisir sexuel (haschich, surtout cocaïne). L’interruption de la consommation de cocaïne ne s’accompagne pas toujours d’une disparition de l’hyper-sexualité, même dans les cas où cette dernière est apparue secondairement à la consommation de cocaïne
  • Si vous utilisez ou êtes dépendant d’accessoires sexuels
  • Si vous procédez à ce que l’on appelle le sexe intrusif (par abus de position sociale ou professionnelle)

Alors vous êtes bon pour aller voir un médecin !

La fréquence d’un tel comportement a pu être évaluée entre 3 et 6 % de la population générale. Ce comportement étant essentiellement l’apanage des hommes (5 hommes pour 1 femme) et débute en général à l’adolescence.

La plupart des médecins vous dirons pour vous affoler qu’il y a une fréquente comorbidité de l’hyper-sexualité avec les troubles anxiodépressifs (la moitié ou les deux tiers des sujets selon les cas) et les comportements addictifs (surtout l’alcool). Des troubles de la personnalité de tous types sont également fréquents. De façon plus paradoxale, près de la moitié des hommes présentant une addiction sexuelle ont des difficultés érectiles.

Les types de comportements sexuels le plus fréquemment associés à l’hyper-sexualité sont l’omniprésence des fantasmes sexuels (deux tiers des cas), la masturbation compulsive (plus de la moitié des cas), le voyeurisme (deux tiers des cas) et enfin, dans plus de la moitié des cas, une dépendance à l’utilisation de vidéos pornographiques, au sexe payant (prostituées), au sexe anonyme par téléphone, ou encore la nécessité de relations sexuelles extraconjugales multiples.

Bref, si vous êtes dingue de sexe, apprenez à vous maitriser et consultez tout de même un médecin, cela peut sembler plus sérieux qu’il n’y parait…